Eugene-François Vidocq (1775-1857), criminel, inspecteur

Lettre autographe signée, Paris, le 1er août 1832

1 page in-16, en-tête de la Préfecture de Police, adresse autographe

Intrigante lettre visant à déjouer un crime au sein du réseau d’omnibus parisien :

« Monsieur,

Vous pouvez vous confier en toute sûreté au porteur, il est chargé de vous voir relativement à un crime qui doit être commis dans votre administration.

J’ai l’honneur de vous saluer.

VIDOCQ »

Adresse autographe : « A Monsieur le caissier des omnibus, en ville ».

Vidocq, ancien bagnard devenu indicateur puis chef de la sûreté sous l’Empire, fait preuve d’une redoutable capacité d’identification des malfaiteurs. Fin connaisseur des crimes et excellent physionomiste, il aide grandement la police, et obtient des taux d’élucidation particulièrement élevés, ce qui lui vaut la grâce du Roi Louis XVIII. Souhaitant se reconvertir, Vidocq démissionne en 1827 et créé une usine de papier infalsifiable, qui le mènera à la ruine. Sous la Monarchie de Juillet, il récupère alors le poste de chef de la sûreté. C’est dans ces fonctions qu’il rédige la note que nous proposons. Vidocq ne conservera son poste que quelques mois, le préfet de police souhaitant moraliser ses troupes. Il ouvrira ensuite son propre cabinet d’enquêtes privées, qui connaîtra un grand succès.

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