Ensemble de documents autographes de la famille d’Orléans :

• Jean Philippe d’Orléans (1702-1748), bâtard du Régent

Lettre signée, Marseille, le 24 décembre 1746

Lettre relative à la libération de deux prisonniers de la Citadelle de Marseille.

• Louis d’Orléans (1703-1752), fils du Régent

Lettre autographe signée, sans lieu, le 2 août 1725, [d’une autre main : au Cardinal de Fleury]

Intéressante lettre de Louis d’Orléans, qui représente Louis XV lors du mariage par procuration avec Marie Leszczynska à Strasbourg :

« J’ai reçu, Monsieur, une lettre de la Duchesse de Lorraine où elle me propose de prendre l’incognito chez elle, ce qui n’empêchera pas que M. le Duc de Lorraine ne me donne la main mais me délivrera seulement de beaucoup d’honneurs fort incommodes et fort embarrassants, aussi j’espère que le Roy me le permettra… ». Il s’excuse de ne pas avoir assisté au dernier conseil royal, en raison d’un érysipèle.

On sait en effet que Louis d’Orléans s’est rendu incognito à Strasbourg le 6 août 1725, soit quatre jours après notre lettre, pour représenter Louis XV lors des épousailles avec la Princesse Marie Leszczynska, fille du Roi de Pologne (déchu) Stanislas 1er. C’est le Roi dont il est question dans notre lettre. La « main donnée » et les « honneurs » étant probablement des références au protocole de la cérémonie. Quant à la Duchesse de Lorraine, il s’agit de la sœur du Régent (et donc de la tante de Louis d’Orléans) qui espérait pouvoir marier sa fille au jeune Louis XV. Elle accueille donc avec froideur le choix de Marie Leszczynska.

C’est le 12 que Louis d’Orléans fait son entrée officielle à Strasbourg. Le 15 a lieu le mariage par procuration : Louis d’Orléans, dans le rôle de Louis XV, met l’anneau au doigt de Marie Leszczynska.

• Ferdinand Philippe d’Orléans (1810-1842), héritier du trône

Lettre autographe signée (paraphe), sans lieu ni date

Ferdinand Philippe organise sa venue prochaine à Bordeaux.

On joint une intéressante lettre, vraisemblablement dictée ou recopiée, de l’héritier du trône, qui expose les raisons de son voyage à Bordeaux : « le but doit être d’apprendre ce que je ne sais pas…Les populations doivent y trouver un moyen de faire connaître leurs besoins et leurs vœux…C’est la vérité bien avant l’acclamation que je viens chercher à Bordeaux… »

• [Ferdinand Philippe d’Orléans (1810-1842), héritier du trône]

Intéressant document organisant le dernier voyage de l’héritier de la couronne, celui au cours duquel il trouvera accidentellement la mort en calèche.

L’ensemble.

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