Letizia Bonaparte (1750-1836), mère de Napoleon
Lettre signée « Madame », Rome, le 27 août 1829, adressée à son cousin André Ramolino
1 page in-4, cachet de cire rouge gratté
Belle lettre de nouvelles familiales depuis sa résidence romaine :
« J’ai reçu vos deux lettres ; celle qu’André (1) m’a écrite m’a été remise il y a longtemps par l’Abbé Peraldi (2) et si je n’y ai pas répondu plus tôt il faut l’attribuer plutôt à la rareté des occasions pour la Corse qu’à un manque d’attachement. André me dit que vous comptez venir à Rome, votre venue me fera un grand plaisir, et le voyage n’est ni long ni pénible.
Toute la famille se porte bien, elle est un peu dispersée maintenant, chacun est allé à la campagne, mais l’hiver réunira, je l’espère tout le monde. Le Cardinal (3), Lucien et sa femme (4) sont cependant encore à Rome. Ils vous font leurs compliments.
Ma santé est assez bonne, espérant que la votre l’est aussi, je vous embrasse, mon cher cousin et ma chère cousine, avec toute la cordialité possible.
Votre bien affectionnée cousine,
MADAME«
- André Ramolino, destinataire de la lettre, fils de l’oncle de Letizia. Il ne joua qu’un rôle très secondaire durant l’Empire mais resta fidèle toute sa vie aux Bonaparte.
Abbé Felix Peraldi, prête-nom du Cardinal Fesch
Le Cardinal Fesch, frère de Letizia, qui fut l’Ambassadeur de Napoleon auprès du Pape et procéda au mariage religieux de Napoleon et Josephine à la veille du Sacre. Il baptisa également le Roi de Rome. A la chute de l’Empire, il s’exila dans sa maison romaine qui devint le lieu de rencontre de tous les Bonaparte.
Après s’être réconcilié avec Napoleon lors des Cent Jours, Lucien dut s’exiler à Rome à la chute de l’Empire, rejoignant ainsi sa mère Letizia. Son épouse, Alexandrine de Bleschamp, fut l’objet principal de la discorde entre Lucien et son frère, qui n’accepta jamais cette union avec une femme divorcée.
Peu courant.
1800 EUR