Alphonse de Lamartine (1790-1869), poète/

[Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859), poétesse]

Lettre autographe signée, sans lieu ni date [circa 1840] adressée à « Monsieur Cavé, directeur des beaux-arts au Ministère de l’Intérieur»

1 page in-8, adresse autographe, quelques pliures

Lettre de soutien de Lamartine en faveur de Marceline Desbordes-Valmore :

 

« Un grand nombre de députés s’intéressent vivement à Mme Valmore. On voudrait pour M. Desbordes Valmore un petit emploi qui pût le mettre dans la possibilité d’élever sa nombreuse et intéressante famille. M. Chalons Dangé secrétaire de la commission théâtrale donne dit-on sa démission. On me prie de vous recommander vivement M. Desbordes-Valmore pour cet emploi. M. Jars député du Rhône vous en a parlé !

Mille et affectueux compliments.

LAMARTINE »

Lamartine, dans cette lettre, évoque Marceline (« Mme Valmore») mais aussi son mari Prosper Lanchantin, acteur (improprement nommé ici « M. Desbordes-Valmore »), dont il appuie la demande.

La première rencontre « littéraire » entre Lamartine et Marceline Desbordes-Valmore est le fruit d’un amusant malentendu : en 1831, Marceline publie un poème dédié à « A. de L. », que Lamartine interprète comme une dédicace à son attention alors qu’il s’agit en fait d’un autre poète, Aimé de Loy. Lamartine se méprend donc et entreprend de répondre à sa façon à Marceline en lui dédiant à son tour un poème. S’ensuit un jeu de réponses poétiques fondées sur le quiproquo initial. Lamartine nourrira toute sa vie une certaine admiration pour « la femme dont l’admirable et touchant génie poétique  [lui] a causé le plus d’émotion » (lettre de Lamartine à Marceline, janvier 1831).

N.B. : Les noms cités dans la lettre (Antoine Gabriel Jars, député du Rhône de 1831 à 1842 et Hygin-Auguste Cavé, directeur des Beaux-Arts de 1833 à 1848) permettent de situer notre document entre 1833 et 1842.

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