Victor Hugo (1802-1885), poète

Bel ensemble autour de Victor Hugo et Sainte-Beuve

« Lettres de Sainte-Beuve à Victor Hugo et à Madame Victor Hugo », exemplaire du critique Jules Claretie (ex-libris, n°1115 de la vente de sa Bibliothèque), truffé d’une belle lettre de Victor Hugo et de plusieurs documents annexes.

Grand in-8, demi-chagrin rouge, dos à nerfs, tête dorée (dos frotté)

L’exemplaire est truffé des documents suivants :

  • Victor Hugo : Lettre autographe signée, sans lieu ni date [1840, d’une autre main] :

          Belle lettre galante, peut-être même amoureuse, adressée à une femme :

     « Ce soir, Madame, j’ai rendez-vous avec Madame Lemercier et M. de Salvandy ; mais demain vendredi à cinq heures et demie je serai chez vous ; et tout à votre disposition si je ne reçois pas contre-ordre. De grâce, Madame, persistez. Voilà deux mois que je vis comme un ours, plongé dans le travail comme dans un trou, enfoui, abruti, devenu odieux à moi-même et à tous. J’ai bien besoin de revoir le jour, le soleil et votre gracieux sourire, Madame. Je mets tous mes hommages à mes pieds.

VICTOR HUGO

Ce jeudi »

Madame Lemercier est la veuve de Népomucène Lemercier, prédécesseur de Hugo au siège 14 de l’Académie Française. L’écrivain Narcisse-Achille de Salvandy, lui, prononce le discours de réception lors de l’entrée de Hugo à l’Académie en juin 1841. La lettre date donc de 1840, comme indiqué au crayon, ou peut-être de 1841.

  • Adèle Hugo (épouse de Victor Hugo) : Lettre autographe signée, sans lieu ni date [5 mars 1836, cachet de la poste], adressée à « M. de Cailleux au Louvre » :

« Serait-il possible, Monsieur, que je puisse vous parler quelques instants ? Je voudrais d’abord vous remercier de la bonne grâce que vous avez mise à nous obliger en plaçant si bien le portrait de mon mari. Et puis je vous demanderais aussi si vous pouviez me rendre un autre service tout à fait en dehors de la peinture qui doit vous fatiguer en ce moment. L’heure dont vous serez à même de disposer me conviendra toujours et ce qui me conviendrait plus encore, c’est que vous choisissiez celle de 6 heures. Mon mari préférerait aussi causer en dînant avec vous. Excepté mardi, nous sommes toujours à la maison. Mille excuses, Monsieur, d’être ainsi indiscrète mais c’est à votre bonté qu’il faut s’en prendre. Recevez, Monsieur, l’assurance de ma parfaite considération.

   ADELE HUGO. »

  • Charles Augustin de Sainte-Beuve : Lettre autographe signée, sans lieu ni date [9 octobre 1842, cachet de la poste], adressée à « Monsieur Hamaud, Bibliothécaire de la Ville de Troye » :

« Ce samedi

Cher Monsieur,

Au moment d’imprimer un petit article où il est question de Gurley, il me prend un scrupule d’exactitude. Est-ce avec les tisserands ou les tanneurs du faubourg de….qu’il aimait venir causer au soleil dans ses derniers jours ? J’ai oublié le nom du faubourg et de la rue et je ne suis pas sûr de la qualité et du métier de ces bonnes gens. Avec une figure comme celle de Gurley, tous ces détails ont leur prix. Je m’aperçois aussi que dans la copie qu’on m’a faite de l’appendice […], il y a un passage fautif. [ …] Auriez-vous la bonté de me copier les dernières lignes de la note [ …] Voilà bien des choses, Monsieur, que je réclame de votre obligeance, mais vous m’avez accoutumé à tout cela et à plus encore. Recevez l’expression

de mes sentiments bien affectueux.

STE BEUVE »

  • Gustave Simon : lettre autographe signée, 18 mars 1905, adressée à « mon cher ami », relatant la genèse de la publication de la correspondance Hugo-Sainte-Beuve

  • Une copie de lettre de Sainte-Beuve, de la main de Jules Clarétie

  • Un fascicule de Leon Deffoux «Les lettres de Mme Hugo à Sainte-Beuve »

  • Trois portraits : Victor Hugo, Adèle Hugo, Sainte-Beuve

  • Un extrait de catalogue de vente aux enchères figurant un fac simile de lettre de Sainte-Beuve à Victor Hugo

Intéressant ensemble.

1600 EUR