Ferdinand Philippe d'Orléans (1810-1842), héritier du trône
Lettre signée avec compliment autographe, Paris, le 14 août 1838, adressée au Roi des Deux-Siciles, Ferdinand II.
1 pages in-8, bifeuillet
L’héritier du trône de France envoie ses compliments au Roi des Deux-Siciles pour l’accouchement de sa femme Marie-Thérèse de Habsbourg, qu’il connaît bien…puisqu’elle lui était initialement promise !
« Monsieur mon Frère et Cousin,
La nouvelle que veut bien m’annonce votre majesté de l’heureuse délivrance de Sa Majesté la Reine des Deux-Siciles, sa très chère et bien aimée épouse, qui vient de lui donner un second fils m’a causé une vive joie dont je suis heureux de transmettre l’expression à Votre Majesté. Je la prie d’agréer, à cette occasion, mes félicitations les plus empressées et d’être assurée que je forme les vœux les plus sincères pour son bonheur personnel et celui de l’auguste maison des Deux-Siciles. C’est avec un nouveau plaisir que je saisis cette occasion de vous renouveller les assurances de la haute estime et de l’inviolable amitié avec lesquelles je suis,
[de sa main]
Monsieur mon frère et cousin,
de Votre Majesté
le bien affectionné frère et cousin,
Ferdinand Philippe d’Orléans
Paris, le 14 août 1838 »
Ferdinand Philippe d’Orléans connaît bien la seconde femme du Roi des Deux-Siciles : quelques années après l’avènement de Louis-Philippe au trône de France, on cherche à marier Ferdinand Philippe, le fils aîné, héritier du trône. Après plusieurs essais infructueux, notamment avec la Russie, le choix se porte sur l’archiduchesse d’Autriche Marie-Thérèse. La Reine des Français Marie-Amélie, est très favorable à cette union puisqu’elle est elle-même la fille d’une Archiduchesse d’Autriche. Mais le spectre d’un nouveau mariage franco-autrichien, après ceux, malheureux, de Marie-Antoinette et de Marie-Louise refroidit la Cour de Vienne, en particulier Metternich, qui s’y oppose. Le mariage n’aura donc pas lieu, malgré l’attirance réciproque des deux jeunes gens. Marie-Thérèse épousera le Roi des Deux-Siciles, et accouchera de son premier enfant, Louis, le 1er août 1838, dont il est question dans cette lettre.
On joint : un intéressant document finalisant l’achat par Louis-Philippe du l’endroit où est mort par accident Ferdinand d’Orléans, afin d’y ériger une église (cette église, autrefois nommée Chapelle Saint-Ferdinand, existe toujours aujourd’hui sous le nom de Notre-Dame de Compassion de Paris. Elle est située dans le 17e arrondissement).
PRIX : 450 EUR